“Enfin ! Après de si longues années, il y a un geste de l’État pour reconnaître ce qui s’est passé et la façon dont on a utilisé la torture. Elle servait à intimider, terroriser les gens qui se battaient pour l’Indépendance de l’Algérie car tout le monde était suspect. On pouvait arrêter n’importe qui, le torturer, faire disparaître. C’était un système parfaitement institué. Enfin, la République française reconnaît ses faits là. Mieux vaut tard que jamais. Je pense qu’enfin la France peut recommencer à prétendre être la patrie des droits de l’Homme. La torture a été utilisée dans le cas de mon père qui menait un combat d’intellectuel. Il faisait de la propagande avec le Parti communiste algérien. Ça concerne des milliers de gens. J’espère que les l’État algérien va faire des vérifications. Il y a des Algériens qui disent “c’est ici que Maurice Audin a été enterré”. Allons-y. On peut faire des tests de filiation à partir des restes. On pourra savoir s’il s’agit de mon père ou pas”.